Protéger les espèces
L’une des missions principales de l’APGCA est la protection des espèces Lion, Lycaon, Guépard, Léopard et Hyène tachetée. En effet, leurs populations ne cessent de décliner sur le territoire africain et si aucun programme ni action de protection ne sont mis en place, ces espèces seront amenées à disparaître de leur milieu naturel.
Les principales menaces qui pèsent sur ces grands carnivores africains sont dues aux activités anthropiques. Les populations humaines sont de plus en plus nombreuses, il faut avancer sur les terres sauvages pour construire de nouvelles habitations. Pour augmenter les rendements agricoles et nourrir les populations, les méthodes pastorales ont évolué. Les boeufs Watusi, élevés depuis des millénaires ont été abandonnés par nombre d’éleveurs de bovins au profit de nouvelles espèces nées de croisements avec des bovins européens. Ces vaches grossissent plus vite et produisent plus de viande mais le prix à payer est élevé. Pour les élever, il faut leur prodiguer bien plus d’eau et de fourrage qu’aux Watusi. Pour cela, il faut également avancer sur les terres sauvages et utiliser des pâturages qui jusque là été occupés par les herbivores sauvages.
Cet empiètement a plusieurs conséquences. L’augmention des conflits entre les humains et les carnivores en est une. Pour se protéger ainsi que leurs troupeaux, les bergers posent des pièges, empoisonnent ou tirent les carnivores trop téméraires. A cela, il faut ajouter la diminution des troupeaux d’herbivores sauvages qui ne peuvent rivaliser avec les troupeaux de bovins domestiques et doivent partir chercher leur subsistance plus loin. Les carnivores n’ont alors d’autre choix que de prédater les bovins domestiques ou essayer d’étendre leurs territoires. Cette situation tend à augmenter les tensions inter et intra spécifiques et mènent également au déclin des populations.
L’APGCA se bat sur plusieurs fronts. Le braconnage pour la peau et les os est un fléau qui condamne de trop nombreuses espèces dont le Lion, le Lycaon, le Guépard, le Léopard et la Hyène tachetée. L’association met ses moyens et son personnel au service de la lutte contre les braconniers.
Les pièges posés par les braconniers et les bergers à l’intention des prédateurs et du gibier ne tuent pas systématiquement les animaux qu’ils attrapent. Ceux pris dans les collers peuvent mettre plusieurs jours à mourir.
Ici, une jeune femelle lycaon fléchée et endormie par nos équipes pour lui enlever un coller en fil de fer rentré dans les chairs de son cou. Des antibiotiques lui seront administrés pour l’aider à combattre l’infection de sa blessure.
Treize têtes de grands singes, trente deux mains, douze peaux de léopard, une peau de lion, cinq queues d’éléphants ... c’est le triste décompte d’une confiscation réalisée le 13 janvier dans une camionnette de cinq braconniers.
Le jeune Lion ci-dessous été abattu par un berger pour protéger son troupeau. La peau allait être revendue sur le marché noir et représenter un revenu substanciel pour le vendeur.
